Avec la démocratisation des pistes cyclables dans les villes françaises et les initiatives pour encourager la mobilité douce, il devient de plus en plus avantageux de circuler en EDPM (engin de déplacement personnel motorisé). Rien de plus rapide et fluide que de rouler une trottinette ou un vélo électrique pour se rendre au travail ou pour sortir dehors. Malheureusement, qui dit augmentation de la pratique, dit augmentation du nombre d’accidents impliquant un EDPM. En 2024, on observe une hausse de 16% du nombre de blessés graves en EDPM.
Même si la majorité des accidents sont causés par une chute du conducteur seul, une grande partie du reste des accidents implique un usager tiers. Pour prévenir tous ces risques, une réglementation EDPM a été mise en place. Elle comprend des règles à suivre et des équipements obligatoires à posséder pour circuler en toute conformité.
Qu’est ce qui est considéré comme un EDPM ?
Un engin de déplacement personnel motorisé est un véhicule individuel sans moteur thermique, conçu pour le transport d’une seule personne, sans selle, ni pédales, ni habitacle. Il est électrique et ne dépasse pas une certaine vitesse (25 km/h maximum par construction).
Les EDPM incluent :
- Les trottinettes électriques, très répandues dans les villes.
- Les monoroues, appréciées pour leur agilité.
- Les gyropodes (de type Segway).
- Les hoverboards, souvent utilisés sur de courtes distances ou dans des zones privées.
À la différence des vélos ou scooters, les EDPM relèvent d’un cadre réglementaire spécifique, défini depuis 2019 et régulièrement mis à jour.
Qui peut conduire un EDPM ?
Pour conduire un EDPM, plusieurs conditions sont à remplir. Tout d’abord, le conducteur doit être âgé de 14 ans au minimum. Pour garantir la sécurité de tous, il est interdit de transporter un passager sur un EDPM.
Il est également interdit d’être sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants ou de faire usage de distracteurs en utilisant des écouteurs ou son téléphone portable.
Quels équipements sont obligatoires en EDPM ?
Tout comme pour la circulation à vélo, rouler en EDPM nécessite certains équipements obligatoires pour rouler en toute légalité comme :
- Un système de freinage efficace
- Des feux avant et arrière
- Des catadioptres
- Un avertisseur sonore (une sonnette)
À l’achat d’un EDPM, il est nécessaire de vérifier si l’on est aux normes puisque tous les EDPM ne sont pas équipés de sorte à respecter les lois en vigueur en France. Par exemple, la plupart des trottinettes électriques sont vendues sans avertisseur sonore. Il faut donc l’acheter à part. De même pour les catadioptres. Ceci est souvent le cas pour les engins importés de l’étranger qui ne sont pas soumis aux mêmes normes qu’en France.
En plus de ces équipements, il est obligatoire de porter un gilet de sécurité pendant la nuit ou en situation de faible luminosité. Pour ce qui est du casque, le port du casque n’est pas obligatoire en EDPM. Cependant, celui-ci est fortement recommandé puisqu’il peut apporter une protection supplémentaire non négligeable en cas d’incident.
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Où peut-on circuler avec un EDPM ?
Voici un récapitulatif des principales règles de circulation à adopter pour circuler en EDPM :
| Situation | Règle de circulation |
|---|---|
| Circulation sur le trottoir | Interdite, sauf si l’engin est tenu à la main |
| En agglomération | Obligation de circuler sur les pistes ou bandes cyclables. En leur absence : circulation autorisée sur les routes limitées à 50 km/h ou moins |
| Hors agglomération | Circulation uniquement sur voies vertes et pistes cyclables, sauf autorisation spécifique de l’autorité locale |
| Stationnement | Autorisé sur les trottoirs, à condition de ne pas gêner les piétons et d’assurer leur sécurité |
À savoir que la vitesse maximale autorisée en EDPM est de 25 km/h, cela ne signifie pas pour autant qu’il faut rouler à cette vitesse en toutes circonstances. La vitesse peut être un facteur d’accident puisqu’elle réduit le temps de réaction et augmente les distances de freinage, surtout dans des environnements partagés ou peu prévisibles.
Comment faut-il conduire en EDPM ?
C’est une injonction du Code de la route : tous les usagers doivent faire preuve de prudence. Pour rouler en EDPM en sécurité, un des points les plus importants est sans doute de rester visible aux yeux des autres. On l’a vu, cela passe par des obligations comme se munir de dispositifs lumineux ou d’accessoires réfléchissants.
Mais rester visible, c’est aussi donner aux autres la possibilité de vous voir à travers votre comportement. Il faut conduire en gardant en tête que les autres ne vous voient pas forcément, ou pas tout le temps. Ralentir, adopter une conduite prévoyante, éviter les angles morts : tout cela fait la différence. Il vaut mieux rouler devant ou derrière une voiture, plutôt qu’à côté, en gardant toujours une certaine distance.
Dans tous les cas, restez vigilant en conduisant un EDPM. Les collisions peuvent être graves, voire fatales. La prudence n’est jamais de trop.
Quelles sont les sanctions et amendes encourues en EDPM ?
En cas de non-respect des règles de circulation en EDPM, en plus de mettre sa sécurité et celles des autres en danger, plusieurs sanctions et amendes sont prévues par la loi :
| Infraction | Amende | Classe de l’amende |
|---|---|---|
| Non-respect des règles de circulation ou transport d’un passager | 135 € | 4ᵉ classe |
| Circulation sur un trottoir sans autorisation ou débridage de l’engin | 135 € | 4ᵉ classe |
| Utilisation d’un engin dont la vitesse maximale par construction dépasse 25 km/h | 1 500 € | 5ᵉ classe |
La réglementation EDPM concernant la circulation est claire et vise avant tout à garantir la sécurité de tous les usagers de la route, qu’ils soient conducteurs, piétons ou cyclistes. Avant de prendre la route, il est essentiel de se poser quelques questions simples mais importantes : est-ce que mon engin respecte bien les normes en vigueur ? Suis-je suffisamment équipé pour rouler en toute sécurité, de jour comme de nuit ?Les conditions météo sont-elles favorables ou pourraient-elles rendre la conduite risquée ? Mieux vaut parfois reporter un trajet que de prendre des risques inutiles.
Il est aussi recommandé de bien connaître son itinéraire à l’avance. De nombreuses villes mettent à disposition des cartes de pistes cyclables, accessibles en ligne ou via des applications dédiées. Prendre le temps de préparer son trajet, c’est aussi une manière de rouler plus sereinement puisque l’on sait où se diriger, ceci retire ainsi une charge mentale et vous permettra alors de mieux vous concentrer sur la route.
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