La dépendance et l’addiction aux drogues, qu’il s’agisse de substances psychoactives ou hallucinogènes, restent un enjeu majeur de santé publique en France. Outre les risques pour la santé et la sécurité routière, la détection de la consommation de stupéfiants s’appuie sur des tests de plus en plus performants, dont le test capillaire. Cet article fait le point complet et actualisé sur la durée de détection des drogues dans les cheveux, le fonctionnement du test capillaire, les substances concernées et le regard de la justice par rapport à ces tests.

Comment détecter la présence de drogue dans l'organisme ?
Les tests de dépistage de drogues existent sous diverses formes : tests drogues salivaires et urinaires ou même capillaires. La durée de détection des stupéfiants, psychotropes et substances illicites peut aller de quelques heures à plusieurs mois ! Fumer un joint ou consommer de la Mdma peut paraitre anodin pour certains, mais les effets de ces substances addictives sur le corps sont plus longs qu’on ne le croit.
La plupart des drogues sont détectables dans les urines jusqu’à 4 jours après consommation (sauf pour le THC : cette durée peut aller jusqu’à 30 jours). Dans la salive, cette durée de détection est plus courte : de 6 à 10h, parfois plus, s’il s’agit d’une consommation beaucoup plus régulière. Les tests salivaires sont très rapides, le test salivaire THC par exemple permet d’avoir un résultat en 3 à 10 minutes.
Dans les cheveux, la fenêtre de détection sera allongée à 90 jours pour la plupart des stupéfiants.
Tests de drogues salivaires et urinaires
Drivecase vous propose des tests salivaires et urinaires pour le dépistage de stupéfiants, vous permettant de détecter de nombreuses drogues différentes.
Pourquoi la drogue reste-elle dans les cheveux ?
Après une consommation de drogue, les substances circulent dans le sang et la sueur, et sont intégrées dans les cheveux lors de leur croissance, environ 1 cm par mois. Chaque centimètre de cheveu reflète une période précise : la racine indique les consommations récentes, tandis que les pointes témoignent des plus anciennes.
Les analyses capillaires permettent ainsi de retracer l’historique de consommation ou d’exposition sur plusieurs mois, révélant si une personne est un consommateur régulier ou occasionnel. Grâce à cette capacité à conserver les traces des substances, les cheveux agissent comme un véritable calendrier de la consommation de stupéfiants.
Combien de temps la drogue reste-elle dans les cheveux ?
La durée de détection dépend de la substance, de la fréquence de consommation et de la longueur du cheveu prélevé. Voici les durées moyennes de détection :
- Cannabis (THC) : jusqu’à 90 jours, parfois plus si la mèche analysée est longue (1 cm = 1 mois).
- Cocaïne : jusqu’à 90 jours.
- Amphétamines, MDMA, ecstasy : jusqu’à 90 jours.
- Opiacés (héroïne, morphine, codéine) : jusqu’à 90 jours.
- Benzodiazépines : jusqu’à 90 jours.
- Métamphétamines : jusqu’à 90 jours.
À noter : la détection est possible même après une consommation unique, mais la sensibilité du test augmente avec la fréquence d’usage.

Comment dépister de la drogue par les cheveux ?
Avant d’effectuer l’analyse capillaire, il faut prélever un échantillon de cheveux (0 à 100 cheveux, idéalement, à l’arrière du crâne, zone de pousse constante des cheveux). Les cheveux sont coupés au ciseau et au plus près du cuir chevelu.
Avant analyse, les cheveux prélevés sont lavés, afin d’être décontaminés : certaines drogues qui sont fumées (cannabis ou crack, par exemple) peuvent se déposer sur les cheveux d’une personne qui ne les aurait pas consommés.
Les scientifiques utilisent la méthode ELISA (Enzyme-Linked Immunosorbent Assay, qui signifie technique de dosage d’immuno-absorption par enzyme liée), et se servent de techniques de spectrométrie de masse pour détecter les molécules médicamenteuses dans la tige capillaire.
Le test Elisa est donc un test immunologique qui détecte et dose les molécules dans un échantillon biologique.
Si vous souhaitez effectuer un test de dépistage de drogue en entreprise, privilégiez un test salivaire.
Ce que dit la loi sur le dépistage de la drogue par les cheveux
En France, le test capillaire est reconnu par la justice et utilisé dans certains contextes spécifiques, notamment dans les procédures pénales (par exemple en cas de soumission chimique), familiales (comme les affaires de garde d’enfants), ou administratives (notamment lors de la restitution du permis de conduire après une suspension liée à l’usage de stupéfiants). Il permet de détecter une consommation régulière ou ancienne de drogues sur plusieurs semaines à mois, et peut être prescrit dans le cadre d’une expertise médicale.
Peut-on fausser un test capillaire de drogue ?
Contrairement à certaines idées reçues, il est impossible de fausser un test capillaire en se lavant les cheveux ou en utilisant des shampoings dits « détox ». Les traitements chimiques (décoloration, permanente, lissage) peuvent réduire la concentration détectée mais ne l’effacent pas totalement. Les laboratoires sont formés à repérer les tentatives de fraude. Se raser la tête est également inefficace, car les poils corporels (aisselles, torse) peuvent être prélevés à la place.
Pour plus d’informations sur les statistiques de consommation de drogues en France consultez notre blog.
Les facteurs influençant la détection de la drogue dans les cheveux
Plusieurs facteurs peuvent influencer la détection des drogues dans les cheveux : la couleur et la nature du cheveu (les cheveux foncés fixent plus les substances), l’état de santé du sujet, l’exposition passive (fumée ambiante), ou encore l’utilisation de produits capillaires agressifs. Les laboratoires tiennent compte de ces paramètres pour interpréter les résultats. Il est important de signaler tout traitement ou exposition inhabituelle lors du prélèvement.
Test capillaire au travail : quelles obligations et droits ?
En France, les tests de dépistage de drogues en entreprise sont possibles dans certains secteurs à risque (transport, sécurité, BTP), mais uniquement si le règlement intérieur le prévoit expressément. Le test capillaire, bien que techniquement réalisable, n’est pas la méthode la plus utilisée : ce sont généralement des tests salivaires ou urinaires qui sont pratiqués. Le salarié doit être informé de la procédure et donner son consentement. En cas de résultat positif, l’employeur est tenu de respecter la confidentialité. Des recours sont possibles auprès de l’Inspection du travail ou du Conseil des Prud’hommes.
Tests salivaires multidrogues 6 en 1
Ce test salivaire est capable de détecter 6 stupéfiants différents : THC, COC, OPI, AMP, MET et BZO. Il permet de prévenir des dangers liés à la consommation de drogues.